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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/255

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Lettre de Mademoiſelle Victorine.
Paris, ce 29 Janvier 1783.


Depuis, ma chere amie, que je ſuis ma maîtreſſe je vas ſouvant aux ſpectacles. J’ai été aux François voir l’Anglois à Bordeaux qu’on a joué à cauſe de la paix. C’eſt une piece charmante qui eſt de Favart pere ; il eſt dommage qu’il n’ait donné que cette piece aux François.

Pariſſeau, l’ancien directeur des éléves de l’opéra, vient de donner une charmante petite piece aux italiens, elle a été jouée le 24. C’eſt le bouquet et les étrennes, dont le ſujet eſt tiré d’un conte de M. Imbert. Elle a été fort applaudie. Mais ce ſont de ces pièces qui n’ont qu’un moment.

Hier j’ai été au bal de l’opéra ; il y avoit une heure que j’y étois lorſque je fus attaquée par un charmant