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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/264

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Et vous avez trop bien le ſecret de charmer
Pour en faire jamais autrement qu’en peinture.

Conte.
Le mauvais Imprimeur.

Nicodême, fils d’imprimeur,
Et Suſon, fille de Libraire,
S’éprirent d’une folle ardeur,
Sans pourtant ſonger à mal faire.
Amour fit un jour au duo
Eſſayer du baiſer la volupté ſuprême,
Si que la paſſion du pauvre Nicodême,
D’in-ſeize qu’elle étoit, devint in-folio.
Leurs quatre levres toutes neuves,
Du premier choc trouverent le plaiſir ;
Tant eſt vrai qu’on fait bien quand on cede au déſir,
Tant eſt vrai qu’en baiſant n’eſt pas beſoin d’épreuves.