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Lettre de Mademoiſelle Felmé,
Paris, ce 3 Mars 1783.


De cette nuit, mon cœur, l’Anglois a pris poſſeſſion de mes charmes. Il eſt un vigoureux compere et m’a fort contentée de tous les côtés ; car ce matin en ſortant il a laiſſé cent louis ſur ma toilette. Il eſt très-paſſionné et m’a aſſuré qu’il n’auroit que moi pour maîtreſſe. Il eſt impoſſible de t’exprimer mon contentement. Plaiſir et richeſſe en même tems. C’eſt une choſe unique et qui n’arrive qu’une fois dans la vie. Je vais bien en profiter, et je veux après mon Anglois pouvoir me retirer du métier ſi j’en ai envie. Il m’a dit qu’il vouloit que je courre avec lui tout Paris et les environs qu’il veut voir. Il a pour cela acheté un livre qui enſeigne les endroits

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