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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/295

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Voici un petit conte qui m’a paru plaiſant, ce ſera à peu près les derniers vers que tu recevras de moi. Adieu, ma chere Eulalie, je ne ſuis pas mécontente de la vie libre que je mene ; elle m’amuſe aſſez.


Conte.
Le Sermon ſans fin.

Certain prêcheur, par ſa longueur extrême,
Laſſa les gens : l’auditoire s’endort ;
On ſe réveille, on voit qu’il n’eſt encor
Qu’au premier point ; on étoit en carême :
On veut dîner, on défile et l’on ſort.
Le ſacriſtain reſte et ſe réconforte ;
Il boit un coup, mange du pain beni,
Puis va chercher les clefs et les apporte :
Il faut, dit-il, mon pere, que je ſorte ;

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