ture ſera ſimple. J’ai fait habiller mes
gens à neuf, mon cocher aura des
mouſtaches et un gros bouquet. Je
ſerai miſe avec une robe de la derniere
élégance, et coëffée en cheveux,
c’eſt ce qui me va le mieux.
Je n’aurai perſonne avec moi, je ne
veux pas partager les regards du public.
Il faut que, ce ſoir, il ſoit parlé
de Julie dans tout Paris. Plus d’une
femme crevera de dépit de me voir
briller, et le Comte enragera de ce
qu’il ne pourra pas dire : c’eſt ma
maîtreſſe. On fait notre rupture.
J’ai appris enfin le choix du Comte ; il donne à préſent dans les femmes honnêtes, ou du moins qui veulent paſſer pour telles ; il vit avec la Marquiſe de ***, elle le menera grand train, c’eſt une élégante, elle ne peut porter un bonnet trois jours de ſuite. Les mémoires qu’il faudra qu’il paye à Mademoiſelle Bertin ſeront forts.