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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/31

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eſpiegle. Tu m’as cauſé beaucoup d’inquiétude, & j’en aurois encore, ſi Felmé avec qui j’ai ſoupé, ne m’avoit donné de tes nouvelles. Crois-tu ? qu’à cauſe que je ne penſe qu’au tems préſent, & ſuis une ſans ſouci, je ne ſois pas capable d’amitié ? ah ! connois mieux mon cœur, il eſt ſenſible ; ſi la tête & le cul ſont débauchés, la faute en eſt aux dieux qui me firent ſi folle ; je ne te pardonnerai, ma chere amie, que ſi tu me donnes ſouvent de tes nouvelles ; pour moi je ne t’écrirai que quand j’aurai de bonnes aventures à te mander, une autre fois rends plus de juſtice à ton petit eſpiegle qui t’eſt attaché pour la vie.

Lettre de Mademoiſelle Julie.
Ce Jeudi 30 Mai 1782.


A peine la lettre que je t’ai écrite hier étoit-elle partie pour la poſte, que

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