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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/34

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venir, il engage de ſes amis à faire le notaire & le clerc ; enſuite, il ſe rend chez Joſephine, & joue le paſſionné ; la tante lui dit la condition, il ſe récrie ſur la ſomme, propoſe la moitié ; cela eſt inutile, on ne veut rien rabattre ; enfin il ſe rend, & demande à la tante quand on pourra paſſer l’acte afin d’en prévenir ſon notaire. Mais aujourd’hui, reprit-elle, il n’y a pas d’opéra, mendez-lui de venir ici à cinq heures, & vous, faites-nous l’amitié de dîner ici. Le Marquis demande du papier & écrit auſſi-tôt au prétendu notaire. En attendant l’heure de paſſer le contract, le Marquis voulut s’émanciper, mais la tante s’y oppoſa en diſant : rien j’uſqu’à ce que l’acte ſoit ſigné, après tout ce qu’il vous plaira je me retirerai, & vous laiſſerai le champ libre. A cinq heures & demie arrive le notaire avec ſon clerc, il commence par s’excuſer ſur ce qu’il n’a pas été exact à