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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/66

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eu ſon pucelage il y a trois mois. Adieu, mon cœur, porte-toi bien.

Lettre de Mademoiſelle Julie.
Ce Mercredi 3 Juillet 1782.


J’ai été dîner hier chez Roſette, qui m’avoit invitée. En arrivant elle a débuté par me demander ſi je voulois gagner cinq louis. Je lui ai répondu que cela ne ſe refuſoit pas. Hé bien, m’a-t-elle dit, voilà le fait.

Il y a quelques jours qu’un vieux ſquélette, affublé d’une immenſe perruque, m’a accoſtée chez Nicolet, en me diſant : ma reine, vous êtes bien jolie, et je m’eſtimerois heureux de faire connoiſſance avec vous. Je m’en défendis le plus poliment poſſible ; mais, perſécutée par ſes demandes, je lui ai enfin permis de me venir voir. S’adreſſant alors à ma femme