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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/88

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onze heures du ſoir. Il me dit qu’il eſt à mes ordres, et court auſſitôt pour aller chez Bancelin[1]. Pendant ce tems-là je ſortis du ſpectacle. Je te laiſſe à penſer de l’étonnement de mon homme. A ſon retour, il aura été d’autant plus piqué, qu’il m’avoit donné un bouquet ſuperbe, et payé pluſieurs rafraîchiſſemens. Quand je l’ai conté à mon jeune homme, il en a beaucoup ri et m’a fort approuvée.

Je vais être libre d’ici à quelque tems, mon petit allant à la campagne, pour huit jours.

Hé ! comment menes-tu ton con-

  1. C’eſt le plus fameux Traiteur du Boulevard, et chez lequel ſe font les plus belles parties. On y trouve toujours des joueuſes de vielles, jeunes et aſſez gentilles, qui viennent chanter pendant le repas des chanſons gaillardes. Elles ſavent auſſi ſe prêter avec complaiſance et rendre, à bon marché, tous les petits ſervices dont un galant homme peut avoir beſoin.