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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/96

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déconcerte. Penſe, je te prie, mon cœur, à me donner de tes nouvelles.

Lettre de Mademoiſelle Julie.
Ce Samedi 17 Aouſt 1782.


J’ai été, ma chere amie, à l’ouverture de la redoute Chinoiſe. On l’a réellement embellie : le Comte de *** m’a remarquée et me trouve ſort de ſon goût. On dit qu’il eſt brouillé avec ſa maîtreſſe. S’il vouloit me prendre, cela me feroit une bonne affaire pour moi. On le dit peu exigeant et facile à tromper ; ce ſont deux grandes qualités, et rares à rencontrer dans la même perſonne. Au reſte, il y avoit beaucoup de femmes et peu d’hommes à la redoute, et une quantité conſidérable de bourgeois et de bourgeoiſes. Morel et Henriette y étoient auſſi ; comment ſe ſont-elles