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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/99

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j’étois préſentable. — “ Excuſez ma démarche, me dit-il, de venir vous voir ſans en être connu ; mais j’ai la plus grande envie de poſſéder autant de charmes que vous en avez ; j’eſpere que vous ne me refuſerez pas. „ En même tems il mit ſur ma cheminée une bourſe pleine d’or, et vole me donner un baiſer plein de feu, en m’entraînant ſur mon Sopha. Alors il ſe mit à examiner toutes les parties de mon corps, et à les couvrir de baiſers brûlans. J’attendois à tout moment une plus grande jouiſſance, et je croyois que ce qu’il faiſoit n’étoit que pour s’exciter. Je voulus lui donner des ſecours ; mais grand Dieu ! quel fut mon étonnement, lorſque je découvris que c’étoit une femme. Je me mis en colere ; mais ſe précipitant à mes genoux : “ Ah ! de grace chere Roſalie, me dit-elle, ne m’empêchez