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Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/261

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long prétexte pour se cacher leurs vrais sentimens ! C’était à vous, à votre expérience, à prévoir le danger et à nous en préserver : loin de là, quand votre main elle-même nous en approche, le couvre de fleurs et nous y pousse, pourquoi, terrible et menaçant, venir nous reprocher une faute qui est la vôtre, et nous ordonner de l’expier par le plus douloureux supplice ?… Qu’ai-je dit, Élise ; c’est Frédéric que j’aime, et c’est mon époux que j’accuse ! Ce Frédéric, qui m’a vue entre ses bras, faible et sans défense, c’est lui que je veux garder ici ! ô Élise ! tu seras bien changée, si tu reconnais ton amie dans celle qu’une pareille situation peut laisser incertaine sur le parti qu’elle doit prendre.


LETTRE XXVIII.


FRÉDÉRIC À CLAIRE.


Femme, femme trop enchanteresse, qui es-tu pour faire entrer dans mon cœur les