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Page:Coupey - Fables originales, 1881.pdf/117

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FABLES ORIGINALES

Sautait léger, batifolait,
L’épagneul s’en affriolait.
Il se dresse, il court à la boule,
Vigoureusement il la roule.
Chat, chien, lancés dans leurs ébats,
Se livrent mutuels combats.
Fre fre ! Aôye aôye ! tandis qu’un lorgne,
L’autre traîtreusement l’éborgne.
De son œil brillant l’épagneul
Dut ce jour-là faire le deuil.

On aime les grâces félines,
Des chais et des femmes calines,
Combien s’aperçoivent trop tard
Qu’elles sont gaines de poignard.
Ma fable n’est pas apocryphe,
Sous poil et gant perce la griffe.


FABLE XVI.

Le Renard et les Poules.


À l’heure que le coq s’éveille
Et commence à s’égosiller,
Maître renard tendait l’oreille
À la porte d’un poulailler.
Innocent d’actes de carnage
Sur les poules du voisinage,