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Page:Courant - La presse périodique japonaise, 1899.pdf/13

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(3e année Kei wou, [texte chinois]慶應), on ne cite pas moins de quatre journaux : le Moniteur du Japon et de l’étranger, déjà cité, le Journal international, [texte chinois]萬國新聞. Ban koku sin bun, le Journal du Peuple, [texte chinois]江湖新 聞 Kau ko sin bun, enfin les Mélanges, [texte chinois]藻鹽草, Mosiho gusa : ces nouvelles feuilles étaient xylographiées. J’ai en ce moment entre les mains les nos 7 à 12 du Kau ko sin bun (15, 17, 19, 21, 23, 25 de la 4e lune intercalaire de la 4e année Kei wou ; 5, 7, 9, 11, 13, 15 juin 1868) ; ce sont des cahiers in-18 réunis en un petit volume[1] et paginés de 31 à 35, puis de 1 à 25 ; le papier est plié et imprimé sur le recto seul, à la façon japonaise ; les caractères employés sont du chinois cursif, du hira gana et du kata kana. Ces numéros contiennent des nouvelles et anecdotes provenant du Japon et de l’étranger, avec des extraits du journal étranger de Yokohama : celui-ci se plaint de voir que le gouvernement du mikado, restauré depuis plus de trois mois, n’a effectué aucune réforme.

L’état troublé du pays n’avait pas laissé aux autorités le loisir d’interdire ou du moins de réglementer la presse, dont l’apparition n’aurait pas été si facile en un temps plus calme. Mais dès 1868 (1re année Mei di, [texte chinois]明治, loi de la 6e lune), le pouvoir impérial restauré « considérant que les journaux qui paraissaient depuis quelque temps, semaient de fausses nouvelles et agitaient la population », fit défense

  1. Prix 8 kun [texte chinois]牙. 10 kun faisaient 1 mon, [texte chinois]文 et 100 mon équivalaient en moyenne à 3 gr. 75 d’argent.