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Page:Courier Longus 1825.djvu/127

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valoit mieux, pour le bien d’elle et d’eux aussi, la faire maîtresse de la maison de quelque bon laboureur, et prendre ce qu’on leur offroit qu’ils garderoient à leur propre fils. Car nonguères auparavant leur étoit né un petit garçon. Et Dryas lui-même quelquefois se laissoit aller à ces raisons ; aussi que chacun lui faisoit des offres bien au-delà de ce que méritoit une simple bergère ; mais considérant puis après que la fille n’étoit pas née pour s’allier en paysannerie, et que s’il arrivoit qu’un jour elle retrouvât sa famille, elle les feroit tous heureux, il différoit toujours d’en rendre certaine réponse, et les remettoit d’une saison à l’autre, dont lui venoit à lui cependant tout plein de présents qu’on lui faisoit.

Ce que Chloé entendant en étoit fort déplaisante, et toutefois fut long-temps sans vouloir dire à Daphnis la cause de son ennui. Mais voyant qu’il l’en pressoit et importunoit souvent, et s’ennuyoit plus de