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Page:Courier Longus 1825.djvu/289

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vous dites un helléniste comme on dit un dentiste, un droguiste, un ébéniste ; et suivant cette analogie, un helléniste seroit un homme qui étale du grec, qui en vit, qui en vend au public, aux libraires, au gouvernement. Il y a loin de là à ce que je fais. Vous n’ignorez pas, monsieur, que je m’occupe de ces études uniquement par goût, ou, pour mieux dire, par boutades, et quand je n’ai point d’autre fantaisie ; que je n’y attache nulle importance et n’en tire nul profit ; que jamais on n’a vu mon nom en tête d’aucun livre ; que je ne veux aucune des places où l’on parvient par ce moyen, et que, sans les hasards qui m’ont engagé à donner au public ce texte de quelques pages, jamais on n’auroit eu cette preuve de mon habileté ; qu’enfin, même après cela, si vous ne m’eussiez démasqué, contre toute bienséance et sans nulle nécessité, cette habileté, qu’il vous plaît de me supposer, ou ne m’eût point été attribuée, ou seroit encore un secret entre quelques personnes capables d’en juger.

Qu’est-ce, s’il vous plaît, monsieur, qu’une