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Page:Courier Longus 1825.djvu/317

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à mes pieds, et imagineroient autant de bassesses pour me faire la cour, qu’ils inventent aujourd’hui de calomnies pour me nuire. Soyez assuré, monsieur, qu’avant de se décider à m’entreprendre, comme on dit, ils se sont bien informés si je n’avois point quelque appui, et comme ils ont appris que je ne tenois à rien, que je vivois seul avec quelques amis aussi obscurs que moi, que je me tenois loin des grands, et qu’aucun homme en place ne s’intéressoit à moi, ils m’ont déclaré la guerre. Avouez que ce sont d’habiles gens, car, que ces bons Espagnols fissent un Auto-da-fé des François dans la Floride, c’étoit quelque chose assurément, il y avoit là de quoi louer Dieu ; mais si on pouvoit faire brûler un François par les François mêmes, quel triomphe, quelle alégresse ! Je vois ici des gens qui lisent cette triste rapsodie de Furia contre moi : Son style est mauvais, disent-ils, mais son intention est bonne.

La découverte que j’ai faite dans le manuscrit n’est rien, au dire de ces messieurs, c’est la plus petite chose qu’on pût jamais trouver ;