répondit le coiffeur très perplexe. Je ne sais pas abandonner les clients comme ça. À midi, oui, si vous voulez ?
— Non, non, il faut venir tout de suite ! s’écria le charbonnier frémissant. C’est à deux pas ; on aura vite fini !
Mais le coiffeur avec une mine désolée :
— Non, Monsieur De Bouck, je regrette, mais c’est trop difficile maintenant…
— Eh bien et Mlle Martha ? intervint le tripier ; est-ce qu’elle ne sait pas vous remplacer ? Elle n’est pas à la maison ? Appelez-la une fois !
— Tiens, c’est vrai, dit le coiffeur, je n’y pensais pas ! Attendez !
Et, s’excusant auprès du client, il courut ouvrir la porte de l’arrière-boutique et s’élança dans l’escalier.
Quelques instants après il reparaissait dans le salon avec sa fille qui salua gracieusement la compagnie : .,
— Elle était juste prête pour sortir, déclara le coiffeur. Elle va vous accompagner Monsieur De Bouck, n’est-ce pas Martha ?
Et sur un gentil sourire d’acquiescement de la jeune fille dont le visage rayonnait d’une joie à peine contenue :
— Oh ! merci, Mademoiselle ! fit le bon charbonnier. Alors, partons vite ! Et, sans façon, la saisissant par le bras, il l’entraîna au dehors.
— Hein, Théodore, dit Tytgat d’un air goguenard, vous n’avez pas peur que ce jeune officier anglais…