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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/125

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FERDINAND MOSSELMAN

brusquement, il la retira : elle était couverte de sang.

— Mon Dieu, s’exclama la jeune fille, vous êtes blessé ! C’est à la bascule, je suis sûre. Attendez, je cours chercher de l’arnica !

Il voulut la retenir, elle avait déjà disparu.

— Cher cœur ! exhala le bon Jérôme en continuant de regarder la porte par où l’enfant s’était envolée.

Cependant, Mosselman avait retrouvé un peu d’assurance. Il fixa le commis :

— Ah ça, qu’est-ce donc que vous vouliez dire tout à l’heure ?

Jérôme souriait, voyant sa mine impatiente et soucieuse. Il mit un doigt sur la bouche :

— Chut ! Mlle Verhoegen revenait justement les bras chargés d’une cuvette toute remplie de fioles, de ouate et de linge.

— Vite, dit-elle au bonhomme, va me chercher de l’eau dans ce bassin.

— Oh, mademoiselle, supplia Ferdinand, ne vous mettez pas en peine ainsi. Tenez, c’est déjà fini…

Il montra sa main droite où, sur le dos des phalanges inférieures, apparaissaient de profondes meurtrissures.