Page:Couté - La Chanson d’un gas qu’a mal tourné.djvu/188

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                Qu’v’s avez pu naît’e ?
V’ét’s du pat’lin : moué, j’sés d’ailleurs ;
J’ai, par conséquent, pas l’hounneur
                De vous counnaît’e !

J’peux pas discuter : j’discut’ pas
Les victouér’s ou les almanachs
                D’vout’e existence ;
Et, tout c’que v’s avez dit ou fait,
C’est parfait, môssieu, c’est parfait !
                J’l’approuv’ d’avance !

Vout’ figur’ n’a ren qui déplaise :
J’en ai crouésé des plus mauvaises
                Au coin des routes !
Mais, pour la fér’ vouér en plein bronze
Plac’ du Martroué, sous les quinconces,
                Comben qu’ça coûte ?

Dix mill’ francs ! Et putôt pus qu’ moins !
Qu’i’s gueul’nt partout, les citouéyens
                D’vout’ vill’ native.
Dix mill’ francs ! Au prix oùsqu’est l’pain