Page:Couté - La Chanson d’un gas qu’a mal tourné.djvu/89

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LE FOIN QUI PRESSE


Ah ! Pour eun’ bell’ noc’, c’était eun’ bell’ noce !
Y avait — oui, d’abord ! — eun’ joli’ mariée,
Y avait d’ la famill’ des quat’ coins d’ la Bieauce,
Offrant des coch’lins[1] à plein’s corbeillées !

Y avait d’la mangeaille à s’en fout’ ras là :
Des tourt’s à la sauce et des oies routies,
Avec un bringand d’ petit vin d’ Saint-Y[2]
Qui r’montait d’avant le phylloxéra !
 
Y avait l’ vieux Pitance, un colleux d’ bêtises,
Et l’ cousin Totor qu’est au « Bon Marché ».
Ah ! ces Parisiens ! I’s sont enragés :
Des chansons à fér’ pisser dans sa ch’mise !

  1. Cadeaux de noces.
  2. Saint-Ay, cru des bords de la Loire. Se prononce : sainti.