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Page:Crémieux, Orphée aux Enfers, 1858.djvu/76

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solation de la pauvre prisonnière !… Mais voyez donc ! qu’elle est gracieuse ! quelles belles couleurs ! et quelle taille fine ! (Jupiter fait des grâces.) Et ces ailes d’or !… tiens !

Elle l’embrasse.
Jupiter, tombant à genoux.

Eh bien !… tout cela est à toi si tu le veux, mortelle adorée !…

Eurydice.

Ah ! grands dieux !… elle parle ! au secours !…

Jupiter.

Tais-toi !… En réalité, je ne suis pas une mouche, j’ai pris ce costume pour tromper les regards jaloux d’un tyran qui ne veut que te torturer…

Eurydice.

Est-il possible !… Qui donc es-tu ?

Jupiter.

Moi ?… Je déclare ici, la vérité m’y pousse ! que je suis ton amant, Jupiter Barberousse.

Eurydice.

C’est donc toi qui tout à l’heure m’as glissé…

Jupiter.

Ce vélin… Oui… c’est moi, le roi des dieux !… Ni plus ni moins !…