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Page:Crémieux et Blum, La Jolie Parfumeuse.djvu/10

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CLORINDE.

Oui… c’est vrai (Elle regarde par la porte.)

ARTHÉMISE.

Ah ! mais… regardez donc, mesdames, on dirait que la mariée est jolie.

CLORINDE.

Mais je la reconnais… c’est ma petite parfumeuse de la rue Tiquetonne.

MADELON.

Rose Michon ?

CLORINDE.

Oui, celle qui ressemble à la Bruscambille.

ARTHÉMISE.

La Bruscambille ?… La nouvelle danseuse qui nous arrive de Toulouse ?

CLORINDE.

Justement… espérons que celle-ci est plus naïve, et moins Toulousaine.

ARTHÉMISE, riant,

Oh ! oh ! mais ça à l’air d’être une noce cossue… j’y reconnais Poirot, le suisse de l’hôtel Saint-Florentin.

MADELON.

Et je ne me trompe pas, le monsieur qui est à sa droite, c’est lui… La Cocardière…

CLORINDE, à part.

J’en étais sûre ! (Haut.) Comment… La Cocardière, est avec ces gens !

ARTHÉMISE.

Allons, je devine… c’est lui que tu viens voir… pourquoi ne pas le dire tout de suite ?

MADELON.

Un gros traitant comme La Cocardière… ça se surveille.