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Page:Crémieux et Blum, La Jolie Parfumeuse.djvu/58

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CLORINDE.

Vous voyez, monsieur La Cocardière, qu’on a de la mémoire et qu’on pense à vous… Je suis sûre que notre surprise vous enchante ?

ARTHÉMISE ET MADELON.

N’est-ce pas qu’elle vous enchante ?

LA COCARDIÈRE.

Comment ! mais elle me ravit… Voulez-vous voir un La Cocardière ravi ?… Voilà un La Cocardière ravi. (A part.) Pourvu que la petite soit partie !

Et Germain qui ne revient pas me dire… (Le voyant entrer.) Ah ! enfin !

GERMAIN, bas.

Monsieur, impossible de l’emmener… Lise a mis la robe de la mariée dans la chambre bleue et il faut absolument passer par ici pour…

LA COCARDIÈRE, furieux.

Donnez-lui-en une autre.

GERMAIN.

Une autre ?… Une des rôles de feu madame La Cocardière, alors ?

LA COCARDIÈRE.

Tout ce que tu voudras, mais qu’elle file ! Ouf… Ah ! quelle tuile ! (Germain remonte et donne tout bas un ordre à une femme qui est entrée avec lui et attend sur le seuil de la porte.)

CLORINDE.

La Cocardière ?

LA COCARDIÈRE, bas à Germain en passant à Clorinde.

Reste !

CLORINDE.

Que dites-vous à Germain ?

LA COCARDIÈRE.

Moi, moi ? Rien !… (à part.) Une heure trois quarts… le mari doit être dans un état de rage.