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Page:Crémieux et Halévy - La Chanson de Fortunio, 1868.djvu/27

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LAURETTE, se retournant.

Qu’est-ce ?

VALENTIN.

Votre éventail.

LAURETTE.

Mais ce n’est pas un éventail. c’est… (Souriant.) Ah ! ah ! merci, monsieur Valentin, et au revoir.


Scène VIII

Les Mêmes, moins LAURETTE.
FRIQUET.

Nieras-tu maintenant ? Ah ! tu prends des mouchoirs pour des éventails ?

VALENTIN.

Eh bien ! oui, je l’aime, et comme un fou.

I
––––––––––––Je l’aime !
––––––Oui, tu lisais bien dans mon cœur,
––––––––––––Je l’aime !
––––––C’est mon supplice et mon bonheur !
––––––Mais je chéris ma douleur même…
––––––––––––Je l’aime !
II
––––––––––––Je t’aime !
––––––Et tu ne lis rien sur mon front !
––––––––––––Je t’aime !
––––––Mes pleurs un jour te le diront,
––––––Ce mot qui seul est un poëme :
––––––––––––Je t’aime !