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Page:Crémieux et Halévy - La Chanson de Fortunio, 1868.djvu/37

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FRIQUET, pleurant.

Il me fend l’âme. Oui, je vais éloigner le patron. Laisse-moi, et tu vas voir comment je vais éloigner le patron. C’est une question d’art… il n’y en a peut-être pas un comme moi pour éloigner un patron.

VALENTIN.

Je peux compter sur toi ?

FRIQUET.

Oui, mais ne te montre pas.

VALENTIN.

Pendant ce temps-là, je vais étudier mon talisman. (Il sort.)


Scène XII

FRIQUET, puis FORTUNIO et LAURETTE.
FRIQUET met ses cheveux en désordre, déboutonne son habit, et va carillonner à la cloche de la grille.

A l’aide ! à l’aide ! au secours ! au secours ! maître Fortunio ! venez vite !… (Entrent Fortunio et Laurette.)

FORTUNIO.

Eh ! mon Dieu ? qu’y a-t-il ?

FRIQUET.

Au secours ! au secours !

LAURETTE.

Mais qu’avez-vous donc ?

FRIQUET.

Maître Fortunio !… où est maître Fortunio ?

FORTUNIO.

Mais je suis là.