Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/468

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» Si votre santé vous permet de venir voir comment je m’y prends pour cacher les blessures de la mienne, venez mercredi (29) à quatre heures après midi ; vous saurez, vous lirez, vous toucherez comment je vous ai lu ; mais ce que vous ne saurez pas, c’est avec quel plaisir je lis à d’autres, à des poètes, les véritables beautés de vos vers encore trop peu appréciés et trop légèrement jugés.

» Vous m’aviez dit que votre lettre officiellement académique était envoyée. C’était à mes yeux une faute, je vous l’ai dit ; mais elle était irréparable, et je me résignais à vous voir égaré dans le labyrinthe. Mais à présent que vous m’écrivez que c’était seulement un projet, je vous conseille franchement de ne pas faire un pas de plus dans ces détours qui me sont connus, et de ne pas écrire un mot qui ait pour but de vous faire inscrire comme candidat à aucun des fauteuils vacants.

» J’aurai le temps de vous en dire les raisons très sérieuses, et vous les comprendrez…

» Venite ad me.

» Alfred de \lgxy. » G, rue des Ecuries d’Artois.

LETTRES DE VILLIERS DE l’iSLE-ADAM

I.

Saint-Brieuc, rue Saint-Guéno, 4 [i85 9 —6o.] » Monsieur,

» Je sais, dans ma très petite expérience, combien il est pénible d’écrire une lettre. On n’écrit presque ja