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Page:Crépet - Les Poëtes français, t3, 1861.djvu/389

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Encor cher à tes yeux,
Triomphant par tes armes,
Baptisé par tes larmes,
J'ai reconquis les cieux.

Souffrant octogénaire,
Le jour pour ma paupière
N'est qu'un brouillard confus.
Dans l'ombre de mon être,
Je cherche à reconnaître
Ce qu'autrefois je fus.

Ô mon père ! ô mon guide !
Dans cette Thébaïde
Toi qui fixas mes pas,
Voici ma dernière heure ;
Fais, mon Dieu, que je meure
Couvert de ton trépas !

Paul, ton premier ermite,
Dans ton sein qu'il habite,
Exhala ses cent ans.
Je suis prêt; frappe, immole.
Et qu'enfin je m'envole
Au séjour des vivants.


A MON RUISSEAU Ruisseau peu connu, dont l’eau coule Dans un lit sauvage et couvert, Oui, comme toi, je crains la foule ; Comme toi, j’aime le désert.