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Page:Créquy - Souvenirs, tome 1.djvu/10

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AVIS DE L’ÉDITEUR.

bue le bon marché de cette acquisition, dont elle avait la malice de s’applaudir, et dont elle a profité jusqu’à sa mort.

La fameuse princesse des Ursins écrivait de Rome, en 1722, à la Duchesse de la Trémouille, sa nièce : « La jeune Marquise de Créquy m’a semblé principalement à distinguer, en ce qu’elle est ici véritablement Grande-Dame, honnête femme d’esprit, fort originale en ses propos, et régulière personne en toute sa conduite. »

Jean-Jacques Rousseau disait d’elle que c’était le catholicisme en cornette et la haute noblesse en déshabillé.

Parmi les autorités plus rapprochées de notre âge, nous pourrions parler de la curiosité que la réputation de Madame de Créquy inspirait à Napoléon, et de sa considération pour elle ; mais nous nous bornerons à citer ici l’autorité du chantre des Jardins et de l’Imagination. On sait combien M. Delille était bon juge en matière d’esprit, de bon goût et d’amabilité sociale. La lettre suivante de l’abbé Delille au vicomte de Vintimille est datée de 1788, et fait partie de la riche collection d’autographes de M. l’abbé de Tressan.

« Je vous rends mille grâces, Monsieur le vicomte, pour la manière toute aimable