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Page:Créquy - Souvenirs, tome 10.djvu/164

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Lequel Geoffroy Ier était le quatrième aïeul du Comte Geoffroy d’Anjou, cinquième du nom, qui fut surnommé Plantagenet, et dont les descendans ont porté la couronne royale d’Angleterre depuis l’année 1154 jusqu’en 1485. Titulature héréditaire : — Le vingt-troisième descendant en chef du même Foulques-d’Anjou est aujourd’hui Charles-Just, Prince de Beauvau, de Craon et du Saint-Empire Romain, Marquis de Harouel el Grand-d’Espagne de la première classe, Maréchal de France et Chevalier des Ordres du Roi, Capitaine de ses Gardes-du-Corps et Gouverneur de Provence[1]. Alliances : la maison de Beauvau est la seule famille française qui ait eu l’honneur de fournir directement une aïeule à la filiation de nos Rois. Ce fut par le mariage d’Isabelle, fille de Louis Sire de Beauvau, Chevalier-Banneret et Grand-Sénéchal d’Anjou, avec le Prince Jean de Bourbon, Comte de Vendôme en 1454. De ce mariage étaient provenus huit enfans, dont l’aîné forma la souche des maisons royales de France, d’Espagne et des Deux-Siciles ;

  1. C’est à la Maréchale de Beauvau (Marie Sylvie de Rohan-Chabot), que notre ami Fontenelle a si bien appliqué ce passage de Cicéron sur l’illustre Cornélie :

    « Femme admirable, dans laquelle on dirait que les Dieux ont voulu conserver les vestiges de cette antique bonté, cette urbanité de mœurs, cette perfection sociale des temps qui ne sont plus. Entourée d’un époux, d’un frère, de parens et d’amis élevés au premier degré des honneurs et de la considération publique, il lui a été donné, quoique femme, de faire rejaillir sur eux autant d’éclat qu’ils pouvaient en répandre sur elle. »