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Page:Créquy - Souvenirs, tome 10.djvu/190

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lequel les Princes ont accoutumé de rendre et faire rendre la justice Souveraine dans ladite Principauté, et de là l’ayant conduit à la porte de la salle de l’audience et à la grande porte du Palais ; il les a fait ouvrir et fermer plusieurs fois ; de là ayant été par nous en la présence de qui dit est, conduit aux prisons du Cirque, il a, avec les clefs qui lui ont été remises par Guillaume Clément, concierge desdites prisons, ouvert et fermé plusieurs fois les portes d’icelles ; ensuite de quoy il a remis lesdites clefs audit concierge avec injonction de les garder sous l’autorité de mondit Seigneur Louis de Mailly, Prince d’Orange. De là l’ayant conduit devant l’hôtel de ville, il y est entré et en est sorti plusieurs fois : dans tous lesquels lieux et endroits cy-dessus, nous avons déclaré à haute et intelligible voix, que nous mettions ledit sieur Begon pour et au nom de mondit Seigneur Louis de Mailly, Prince d’Orange, en possession réelle et actuelle, et en pleine jouissance de ladite Principauté et Souveraineté d’Orange, membres et dépendans, circonstances et dépendances, et que c’est en signe et marque de ladite prise de possession et de la Souveraineté de mondit Seigneur Louis de Mailly sur ladite Principauté d’Orange et dépendances, que ledit sieur Begon, son procureur, s’est assis ; qu’il a ouvert et fermé les portes desdits lieux cy-dessus, et qu’il y est entré et en est sorti librement à plusieurs reprises. Ce faisant, nous avons enjoint à tous les Vassaux, Habitans et Sujets de ladite Principauté d’Orange, de le reconnaître et non un autre, sous les peines qu’il appartiendra : Dont et de quoy ledit sieur Begon nous a requis lui délivrer le présent acte, que nous lui avons octroyé en ladite ville d’Orange, le jour et an susdits en