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Page:Créquy - Souvenirs, tome 10.djvu/197

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LETTRE CLOSE, OU DE CACHET,
POUR LE MARQUIS DE CRÉQUY[1].



Mon Cousin,

En suite de la requête et l’exposé de ma Cousine la Marquise de Créquy, votre mère et tutrice et relativement au différend qui vient de s’émouvoir entre vous et un autre Gentilhomme françois ; comme aussi pour votre refus de comparoir au tribunal de la Connétablie pour vous y soumettre a la décision de mes Cousins les Maréchaux de France, vous aurez a vous rendre à mon château, de la Bastille aussitôt la présente reçue, sous peine de désobéissance, et vous resterez là pour y attendre mes ordres ultérieurs, ainsi que je l’ai fait mander au Gouvernement de mon dit château.

La présente n’étant à autre fin, je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ait en sa bonne grâce.


Écrit à Versailles, le 13 janvier 1733.


(Signé) LOUIS.

(Et plus bas) Phélippeaux,
  1. À raison de son duel avec le Vicomte de Choiseul, en 1752, il paraît qu’à l’exemple de plusieurs Ducs M. de Créquy avait argué de sa dignité de Cousin du Roi, pour se soustraire à la juridiction des Maréchaux qui régissait le reste de la Noblesse. (Note de l’Éditeur)