Aller au contenu

Page:Créquy - Souvenirs, tome 10.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La lettre suvtante est adressée, par Catherine de Médicis, à la sœur aînée du feu Roi, son mari, Madame Marguerite de France ; mais Samuel Guichnon n’en a cité qu’un fragment dans son histoire généalogique de Savoye.

Cette copie nous est provvenue du chartrier des Comtes de Soissons.




À MA SŒUR LA DUCHESSE DE SAUOYE,

Royne de Chypre et Hyerusalem, Princesse de Piedmont, Marquise d’Italie, Vicaire Imperiale et cœtera.

« Madame, ma sœur et cousine, j’ay faict ce que m’avoist demandé le sieur d Elbene en vostre nom, Madame, et quand il en sera nompareillement, vous prioi-je de penser que ce ne sera pas faulte de mon dezir mais faulte de pouvoyr vouz satisfaisre ; car je a nay jamez plaisir semblable à celluy de vous contenter de moy et de vous fayre continuer à me tenir en votre bonne amystié, sy ce n’est en premiesre place à cause de ce quavez un mary et un filz, mais du moinds pour que neul auttre ne puisse estre advant eulx et moy danz vostre cœur, et que la seconde place my soit tout jours reseruée, Madame. D’Elbene m’a dict que seriez bienayse d’avoir la mesure de mes enfants, et je vous l’enuoye de touts ceulx que Dieu ma laissez, hormiz la haulteur de ma fille de Lorraine que j’ay adhirée, mais des troix quy sont icy et du Roy qui est à Paris et quy me la faict bailler depuis sa maladie. Je mets