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Page:Créquy - Souvenirs, tome 10.djvu/223

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LETTRE
DE LA REINE MARIE STUART,
ALORS DAUPHINE DE FRANCE
À BERTRAND LELIÈVRE,
Seigneur de Ladmiraut et Chancelier-Sénéchal
de la Reine-Dauphine.


« Monsieur, la Reine et mon Oncle de Guyse on dict à moy qu’il ne me faillait sceller ny bayller lettres de créance au S. de Bryon, pourceque la régence Descosse en se pourroyt mezcontanter et prendre fascherye. Le Roy Daulphin, Monsgr, n’est guesres esmen de la nouvelle que us m’avez escritte et va disant, come chasqung, que ce uieulx eretic de Maclotte est non moins fol que Matheurin. N’ayons doncques plus soulcy de mes affayres Descosse. Monsieur, je vous prie fayre espedier fauorablement le jeune Omaden quy est un Gentillome de la Reyne ma mère, lequel ie uoudroye servir, et ce faysant, us ferez pour moy chose trez gratieulze. Monsieur, ie prie Dieu et sa S. mère pour nous garder et maintenir en satisfaction parfaicte, estante à Bloys, le uinseptiesme de juilliet, uotre bonne amye trez affectionee.


« MARIE. »