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Page:Créquy - Souvenirs, tome 10.djvu/228

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au récit de Mézeray, que « le Baron de Vesein respondit qu’il ne voulloit pas recevoir un cheval quy avoist esté monté par un Huguenot, il dit aussi que le Roy Henry-le-Grand ne se pouvoist taire ou contraindre en toute occasion sur l’estime qu’il faysoit d’icelluy Baron de Vesein, mais qu’il ne voullut jamais approcher de ce bon prince, ne pouvant s’oster de la a pensée qu’il estoit, la cause et peut-estre l’autheur de la mort de son frère le Séneschal de Quercy, qu’il aimoist Chesrement, et quy fust tué au siège de Cahors, où les antiens de ce temps passé disoient qu’il avoit péri de la main du Roy de Navarre. — J’ay ouy dire aussi que s’estant priz de facherie contre le feu Roy Henry de Valloys, pour un subject quelconque, et celui-cy voulant néanmoins bailler à luy le collier du Sainct-Esprit, à la promotion du 31 décembre 1579, on luy escrivit de par le Roy pour dresser ses preuves, et qu’il respondit à cecy qu’il n’estoit plus de ce monde, et qu’il n’auroist eu nul besoin de montrer ses papiers de famille aux officiers du grand Roy François Ier, ni de son fils Henry deuxième. » G. du Moulin rapporte que Jean Ebrard, Baron de Saint-Sulpice en Rouergue et chevalier des ordres à la même promotion de 1579, « n’avoit reçeu le cordon bleu que sur le refus de son parent et voysin le vieulx ligueur de Vezin, quy s’estoit picqué de ne l’avoir pas en l’année précédante, à la création dudit ordre. »

Il étoit mort en l’année 1604. Il avoit eu six enfans, et c’est de son fils aîné, Jean de Lévezoulx VIIe du nom, que les Comtes de Vesins du Rouergue sont issus.