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Page:Créquy - Souvenirs, tome 8.djvu/139

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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

qui auraient été faits précédemment chez les notaires et autres officiers publics.

Par un décret du 5 octobre, il est déclaré, 1° que les congrégations de filles employées pour le service des indigens et des malades sont déchues de leurs fonctions ; 2° qu’en cas de partage d’opinions, dans les procès sur les délits contre-révolutionnaires, ce n’est pas l’avis le plus doux qui doit prévaloir ; de sorte que si les voix des quatre juges sont partagées, on sera tenu d’en appeler un cinquième.

Le maître jardinier de l’hotel de Biron fut terriblement compromis pour avoir laissé parvenir à floraison deux touffes de lys ; et si notre bon Duperron n’avait pas été chargé du départage, il en aurait couru le plus grand risque[1].

  1. Les bonnes traditions de 93 ne sont pas perdues. Depuis l’heureuse et glorieuse ascension de M. le Duc d’Orléans sur le trône de juillet, on n’a pas manqué d’arroser tous les printemps, avec de l’eau-forte, environ 60 ou 80 touffes de lys qui sont restées dans les parterres des Tuileries, et c’est évidemment pour en empêcher la floraison. On ose demander au roi citoyen pourquoi il ne les a pas fait arracher comme les fleurs de lys de ses frontons et de ses balcons du Palais-Royal.

    Il y a des gens, tels que M. Cadet-Cassicourt et M. Odilon Barrot qui détestent les Crucifères. Il y en a qui ne sont occupés que des Rosacées. Il y en a qui préfèrent les Liliacées, et l’on nous accordera que c’est la partie la plus notable de la société d’horticulture. Tous les habitues du jardin des Tuileries s’intéressent à ces végétaux magnifiques, à ces fleurs candides ; on s’en occupe, on les observe ; et par une belle soirée du mois de mai, on ne manque jamais de remarquer leurs tiges verdoyantes et vigoureuses ; mais voilà qu’on les retrouve le len-