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Page:Créquy - Souvenirs, tome 8.djvu/62

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SOUVENIRS

M. le Duc de Penthièvre était malade en Normandie, sous la sauvegarde et la caution de tous les habitans de Vernon, qui s’étaient confédérés avec ceux des Andelys et de la Ville-d’Eu pour s’opposer à son arrestation.

Le Duc d’Orléans l’avait dénoncé l’année précédente en l’accusant de vouloir émigrer, ce que n’était nullement vrai ; il avait fait signifier une opposition de la même nature à la malheureuse fille de M. de Penthièvre, et comme ce prince envoyait chez moi tous les papiers qu’il voulait préserver, je puis vous faire donner la copie de ce bel exploit d’huissier dont j’ai conservé l’original.


liberté et égalité.

« L’an 1792, le 14 septembre, à la requête du sieur Louis-Philippe-Joseph, ci-devant prince français, demeurant à Paris, au ci-devant Palais-Royal, paroisse Saint-Augustin, où il fait élection de domicile, j’ai, Louis-Jean Sennaire, huissier de la section de la butte des Moulins, demeurant rue Neuve-Saint-Roch, n. 70, et un des huissiers des quarante-huit sections de Paris, nommés par la loi du 13 novembre 1791, pour faire seuls les citations dans le département de Paris, sous peine de nullité, signifié et déclaré à Mme Louise-Marie-Adélaïde, épouse du sieur requérant, au domicile par elle élu chez le sieur Perrin, homme de loi, rue de Savoie, n. 24, qu’ayant appris que le sieur Louis-Jean-Marie Depenthièvre se