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Page:Cros - Des greffes épidermiques.djvu/26

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Quoiqu’il en soit, on se sert avantageusement, pour fixer les greffes, de bandelettes de diachylon. Après avoir pratiqué cinq à six greffes, on taille une fine bande de cette substance et on les recouvre ensemble. Ces bandelettes sont ordinairement renouvelées au bout de vingt-quatre heures, afin de constater l’adhérence ou la non adhérence de la greffe. Il y aurait avantage, d’après Ollier, de ne renouveler le pansement qu’au bout de trois ou quatre jours ; on ne courrait pas alors le risque d’enlever la greffe avec le pansement.

Lorsque les lambeaux épidermiques font complètement corps avec la plaie, on panse celle-ci par les moyens thérapeutiques ordinaires. Ce mode de pansement appartient à Reverdin.

D’autres ont employé divers agglutinants : des taffetas transparents, pour apercevoir la greffe sans enlever le pansement ; de petites plaques de bois (Hofmolk) ; des tampons de coton, etc… Tous ces pansements peuvent être employés ; il suffit seulement de réaliser dans leur application cieux indications : 1° ne pas agir défavorablement sur les bourgeons charnus ; 2° éviter d’employer un agglutinatif qui pourrait adhérer à la greffe et qui l’enlèverait lorsqu’on renouvellerait le pansement.

Après avoir fixé la greffe, on termine le pansement au moyen de matières sèches ; il faut éviter d’employer des substances thérapeutiques, car elles pourraient entraver l’adhérence du lambeau.

En résumé, cette opération est d’une exécution facile ; rien, dans son manuel opératoire, ne nécessite une grande habileté : un peu d’habitude suffit.