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Page:Cros - Des greffes épidermiques.djvu/31

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unie aux bourgeons par sa face profonde, leur substance intercellulaire se confond ; à leur union, on observe les phénomènes qui se passent dans les tissus, dans la guérison par première intention : les vaisseaux du derme pénètrent au milieu des éléments embryonnaires pour s’anastomoser avec les anses vasculaires de la plaie. »

D’après cet auteur, l’adhérence s’opérerait exclusivement par la partie dermique de la peau. Les vaisseaux des papilles vasculaires du derme, en s’unissant aux vaisseaux des bourgeons charnus, constitueraient seules l’union du lambeau avec la plaie ; en d’autres termes, l’adhérence se produirait, comme d’ailleurs il le dit lui-même, de la même façon que dans la guérison d’une plaie par première intention.

En résumé, M. Poncet ne parle pas de bourgeons d’enchâssement ; pour lui, il y a réellement greffe, mais seulement par le derme ; de plus, cette dernière partie de la peau jouerait un rôle réel dans la cicatrisation, tandis que M. Reverdin lui refuse ce pouvoir.

Une autre explication sur le mode d’adhérence de la greffe a été fournie par M. Colrat, dans sa thèse inaugurale : Des greffes épidermiques, thèse, Montpellier, 1871).

Voici comment il s’exprime à ce sujet :

« Du côté de la greffe est l’épiderme déjà formé, avec ses deux couches cellule use et cornée, semblable à l’épiderme normal, mais plus épais ; il recouvre des semblants de papilles, sortes d’élevures irrégulières, beaucoup plus larges que longues, il est formé