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Page:Curie - La Radiologie et la guerre, 1921.djvu/114

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travail dans les hôpitaux

tamment à augmenter la sécurité des extractions de projectiles, et à s’affranchir des difficultés qui se rencontraient de temps en temps. C’est à ce désir qu’on doit attribuer l’extension progressive des méthodes d’opération sous le contrôle des rayons dites, plus brièvement, « opérations sous le contrôle ».

Une opération sous le contrôle peut être faite de deux manières. Le chirurgien peut opérer au grand jour, étant constamment guidé par un radiologiste qui observe au moyen d’une bonnette (voir p. 56) ; ou bien, au contraire, l’opération est faite à une faible lumière rouge ou violette que l’on supprime de temps en temps pour permettre au chirurgien, assisté du radiologiste, d’examiner lui-même sur l’écran la région qu’il opère. Dans les deux cas, le contrôle doit être intermittent, c’est-à-dire que les rayons ne doivent être donnés que pendant de courts intervalles de temps, entre lesquels peut se poursuivre le travail chirurgical à l’aide des renseignements obtenus ; on évite ainsi la détérioration de l’ampoule, et le danger des rayons pour l’opérateur se trouve atténué.

La méthode d’opération sous le contrôle est applicable, comme nous l’avons déjà vu plus haut, à la réduction des fractures ; mais elle a été principalement employée pour l’extraction des projectiles. Elle a trouvé, à ce point de vue,