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Page:Curie - La Radiologie et la guerre, 1921.djvu/122

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travail dans les hôpitaux

épaisse en cristal, opaque aux rayons X. parce que contenant des sels de plomb[1].

En ce qui concerne la salle de radiologie, il y a lieu de remarquer que les dimensions de celle-ci ont une importance très réelle. Les parois de la salle qui reçoivent les rayons X diffusent ceux-ci et les renvoient à l’état de rayons secondaires. Ces rayons sont d’autant plus nuisibles que les parois sont plus rapprochées ; de sorte que dans une petite pièce, l’opérateur est plongé dans un bain de rayons de faible intensité dont l’effet prolongé peut cependant devenir nuisible. L’opacité de la cupule et du diaphragme est, en effet, relative ; une faible fraction du rayonnement traverse ces appareils auxquels on ne peut donner un poids trop considérable ; l’effet des rayons qui les traversent est accru par la diffusion sur les parois de la pièce, à moins que celle-ci n’ait des dimensions assez vastes.

Examinons maintenant quelles sont les conditions de travail qui offrent le moins de danger. On peut dire, que, sauf exceptions, la radiographie n’est à craindre ni pour le malade ni pour l’opérateur. À condition de réussir les épreuves et de ne point s’obstiner à recom-

  1. La protection peut être rendue encore plus efficace, dans certains cas, grâce à des dispositifs spéciaux. Ainsi, en vue d’opérations sous le contrôle, l’ampoule est parfois placée dans une boîte à paroi de plomb, munie d’un orifice pour la sortie des rayons.