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Page:Curie - La Radiologie et la guerre, 1921.djvu/131

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la radiologie

travail presque entière. Cet état des choses qui eût été entièrement anormal en temps de paix, était lié aux conditions dans lesquelles les médecins chefs des hôpitaux et les chirurgiens sont entrés en relation avec la radiologie. Ceux-ci, tout au début de la guerre, n’avaient, en général, qu’une confiance très limitée dans l’utilité de la radiologie. Parfois, ils en refusaient ouvertement le secours, par crainte d’encombrement et de perte de temps. Le plus souvent, ils la considéraient comme applicable dans les grands centres seulement, à l’arrière du front, conformément à l’opinion adoptée alors par la Direction du Service de Santé.

Il ne suffisait pas, à cette époque, d’offrir l’appareillage radiologique aux hôpitaux : toute une éducation était à faire. Dans des hôpitaux du front surchargés de blessés, tel chef de service n’acceptait pas l’installation de rayons X, parce qu’il la considérait comme un luxe et parce qu’il n’en réalisait pas l’efficacité bienfaisante.

Pour peu qu’au premier essai d’adjonction d’un service radiologique à une formation les résultats se soient montrés médiocres, le scepticisme se trouvait augmenté. Si, au contraire, quelque opérateur actif et intelligent, tantôt un médecin, tantôt un manipulateur, tantôt quelque particulier civil, professeur, ingénieur, pharmacien, élève d’une