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Page:Curie - La Radiologie et la guerre, 1921.djvu/82

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travail dans les hôpitaux

ment des déplacements et des chevauchements très grands ont cédé à une réduction convenablement exercée et se sont consolidées finalement dans des conditions plus favorables qu’on n’aurait osé l’espérer. Le progrès de ces guérisons a été fréquemment contrôlé par la radiographie, et, grâce à la facilité de transport de l’appareillage, tous les clichés de cette série ont été pris sur les malades couchés dans leurs lits, avec les appareils d’extension.

Les os qui ont souffert d’une fracture grave, sont sujets à devenir transparents aux rayons X par suite de la perte de chaux résultant de la suppuration. Les os ainsi « décalcifiés » se voient mieux sur un cliché obtenu avec des rayons « mous » qu’en radioscopie, et c’est là une raison sérieuse en faveur de l’emploi de la radiographie. La même observation s’applique à « l’os nouveau » ou cal en voie de formation, qui n’a pas encore accumulé les sels de chaux de la constitution normale ; un cal semblable peut passer inaperçu sur une image radioscopique.

La localisation des projectiles. — Parmi toutes les applications de guerre de la radiologie, c’est la localisation des corps étrangers, balles ou éclats d’obus, qui a excité le plus vivement l’intérêt du public aussi bien que celui des spécialistes chargés des examens