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Page:Curie - La Radiologie et la guerre, 1921.djvu/90

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la radiologie

aux rayons X, il lui est possible de voir de ses propres yeux l’objet caché et d’avoir une indication exacte de la position de celui-ci ? Seule, la pénurie de matériel et le manque d’information ont pu, au début de la guerre, permettre les opérations sans examen radiologique préalable, que, plus tard, on eût considérées comme criminelles. Ainsi il m’est arrivé de faire l’examen du crâne d’un soldat qui avait été trépané pour l’extraction d’un éclat d’obus, alors qu’il avait aussi dans la tête une balle de fusil dont on n’avait pas soupçonné l’existence.

Est-ce à dire que, grâce à l’emploi des rayons, on sera toujours assuré du succès ? Assurément non, car la technique n’est pas encore parfaite, et l’on peut manquer même un projectile bien repéré par l’examen radiologique. Mais la proportion des insuccès est changée du tout au tout ; au lieu d’opérer à l’aveuglette, on opère à bon escient. Quand un bon chirurgien est bien renseigné par un radiologiste habile, les insuccès sont une exception et ne se présentent que dans des cas difficiles. J’indiquerai dans la suite quelques-unes des conditions qui peuvent influer sur le résultat.

Passons maintenant à l’examen des méthodes qui permettent de déterminer la position d’un projectile.

Remarquons tout d’abord, que cette position ne saurait être déduite d’une seule image radios-