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Page:Curie - La Radiologie et la guerre, 1921.djvu/95

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travail dans les hôpitaux

complètement trompés » disait, je m’en souviens, l’un d’eux avec une conviction profonde, après une opération manquée qui l’avait particulièrement affecté. La radiographie était, il est vrai, innocente, cependant le chirurgien était tout de même fondé de se plaindre.

Tout procédé de localisation précis exige que la position du projectile puisse être indiquée par une figure géométrique simple, ayant, autant que possible, des rapports avec des repères anatomiques liés au corps, tels que les repères osseux. La localisation peut être faite par la radioscopie seule ou par la radioscopie suivie de radiographie. Sauf dans des cas d’impossibilité, la radioscopie doit toujours être faite en premier lieu, parce qu’elle nous renseigne immédiatement sur la position approximative du projectile et parce que, dans bien des cas, elle suffit seule pour obtenir une localisation rapide et précise. Si l’on a ensuite recours à la radiographie pour obtenir des résultats encore plus parfaits, celle-ci se fait dans de bonnes conditions et n’utilise que des plaques de dimensions réduites.

L’observation radioscopique préalable comprend, tout d’abord, la recherche du projectile. Le blessé est le plus souvent couché sur la table au-dessous de laquelle se trouve l’ampoule ; l’écran radioscopique est placé au-dessus du corps du blessé. L’opérateur explore la région