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Page:Curie - Recherches sur les substances radioactives, 1904.djvu/102

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M. CURIE.
mm mm
Aluminium, épaisseur 0,55 Étain, épaisseur 0,01
» » 1,07 Cuivre » 0,01
» » 0,55 Laiton » 0,01
» » 1,07 Laiton » 0,01
» » 0,15 Platine » 0,01
» » 0,15 Zinc » 0,01
» » 0,15 Plomb » 0,01

Le système plomb-aluminium s’est montré légèrement plus opaque que celui aluminium-plomb, mais la différence n’est pas grande.

Je n’ai pu mettre ainsi en évidence une transformation notable des rayons du radium. Cependant, dans diverses expériences radiographiques, M. Becquerel a observé des effets très intenses dus aux rayons diffusés ou secondaires, émis par les écrans solides qui recevaient les rayons du radium. La substance la plus active, au point de vue de ces émissions secondaires, semble être le plomb.


Action ionisante des rayons du radium sur les liquides isolants. — M. Curie a montré que les rayons du radium et les rayons de Röntgen agissent sur les diélectriques liquides comme sur l’air, en leur communiquant une certaine conductibilité électrique[1]. Voici comment était disposée l’expérience (fig. 9).

Le liquide à expérimenter est placé dans un vase métallique CDEF, dans lequel plonge un tube de cuivre mince AB ; ces deux pièces métalliques servent d’électrodes. Le vase est maintenu à un potentiel connu, au moyen d’une batterie de petits accumulateurs, dont un pôle est à terre. Le tube AB est en relation avec l’électromètre. Lorsqu’un courant traverse le liquide, on maintient l’électromètre au zéro à l’aide d’un quartz piézoélec-

  1. P. Curie, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 17 février 1902.