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Page:Curwood - Le Piège d’or, trad. Postif et Gruyer, 1930.djvu/124

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Bram avait déjà failli le tuer, pour s’emparer, jusqu’à la dernière miette, des vivres qu’il destinait à la jeune femme. Maintenant il était parti, abandonnant vivres et prisonniers.

La conclusion de tout ceci était qu’il fallait, en dépit des protestations de la jeune femme, abattre Bram à la première opportunité. Il n’avait déjà que trop laissé passer d’occasions propices.

Célie étant entrée sur ces entrefaites, il sembla à Philip qu’elle devinait ses secrètes pensées. Il ne dit rien cependant, mais commença à se livrer, devant elle, à une inspection en règle du logis de Bram.

« Sans doute, Célie, avez-vous fait vous-même, avant moi, cette inspection. Mais il est de mon devoir de contrôler vos recherches. Peut-être, qui sait ? vais-je trouver quelque chose qui vous a échappé et pourra nous intéresser. »

Accompagné de la jeune femme, il se mit à explorer méthodiquement la cabane, jusqu’aux plus petits coins. Il fouilla même le plancher, en soulevant des planches disjointes. Au bout d’une demi-heure ses recherches n’avaient abouti à rien du tout, lorsqu’il poussa une exclamation de joie. Sous une vieille couverture crasseuse, il venait de trouver un revolver d’ordonnance Colt. Mais le revolver était vide et il n’y avait pas de cartouches.