Aller au contenu

Page:Curwood - Le Piège d’or, trad. Postif et Gruyer, 1930.djvu/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur la détente de son revolver. Mais, redevenant maître de lui, il regarda Blake, bien dans les yeux, et abaissa lentement son arme, jusqu’à ce qu’elle pendît à son côté !

Le regard de Blake étincela de joie. Il triomphait, pensait-il, et son astuce avait réussi.

« C’est la seule chance qui vous reste, appuya-t-il. La seule, je le répète. Et vous n’avez pas de temps à perdre ! »

Les Kogmollocks, en effet, ne pouvaient plus être loin.

« Peut-être êtes-vous dans le vrai, répliqua Philip avec une hésitation feinte et un changement adouci de voix. Mais laissez-moi emmener cette jeune fille. Son unique désir est, je crois, de retourner près de son père. Où est son père ?

— Il est près de la rivière de la Mine-de-Cuivre, à cent milles environ vers son embouchure. Vous l’y retrouverez vivant. Mais vous laisserez ici la jeune fille. Filez et estimez-vous heureux de sortir du pétrin où vous vous êtes mis.

— Écoutez Blake, jouez franc jeu avec moi et j’agirai de même avec vous. Je n’ai pu comprendre un traître mot de la langue que parle cette femme et ne sais rien d’elle, sinon que Bram Johnson en a pris soin, jusqu’au jour où vos Esquimaux ont attiré l’homme-loup dans une embuscade et l’ont, j’imagine, assassiné. Avant