Page:Curwood - Le Piège d’or, trad. Postif et Gruyer, 1930.djvu/238

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Cuivre, lui tira le bras et lui fit signe de regarder à son tour.

Sur la même piste qu’avait suivie Philip, un traîneau était apparu, suivi bientôt d’un second, puis d’un troisième et d’un quatrième. Derrière les traîneaux trottaient une trentaine de formes, vêtues de fourrures.

« Blake et ses hommes ! » s’exclama Philip.

Les traits impassibles d’Olaf Anderson, contrastant avec l’émotion qui agitait ceux de son camarade, se durcirent et son visage se fit rigide comme du fer. Son sourire même, et la grimace qui l’accompagnait, s’étaient comme métallisés et ses yeux brillaient d’une lueur verdâtre. Lui aussi se préparait à la bataille. Il étendit lentement le bras et désigna, d’un geste circulaire, les quatre murs de la cabane.

« Ceci, dit-il, est l’enjeu de la lutte. Dans chacun de ces murs j’ai pratiqué une meurtrière, afin de pouvoir tirer dans toutes les directions. Le vieil Armin ne saurait pour l’instant nous être utile, puisque nous n’avons que deux fusils. Si nous en arrivons au corps à corps, il se battra avec un gourdin. Les murs de la cabane sont faits avec de jeunes arbres et leur épaisseur n’est pas considérable. Les balles de nos adversaires ne sont pas incapables de les traverser. Là est le péril. Il faut compter aussi avec le savoir-faire de Blake, qui va certainement diriger le combat.