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Page:Curwood - Le Piège d’or, trad. Postif et Gruyer, 1930.djvu/241

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geuse et avait soudain cessé d’avancer. Olaf Anderson poussa un grognement de mauvais augure.

« Allons, bon ! Les voilà maintenant qui font de la stratégie. Attendons ce qu’ils vont décider. C’est un coup de Blake ! »

Philip était à côté de lui, leurs deux corps se frôlant.

« Écoute-moi, Olaf, l’heure que nous vivons est terrible. Nous tirerons-nous jamais de ce pas infernal ? Si je dois mourir, il y a des choses que je voudrais connaître auparavant. Tu sais que j’aime la jeune femme qui est ici. Elle m’a promis de m’épouser. Mais, sauf quelques mots, j’ignore tout de sa langue. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Que lui est-il advenu ? Pourquoi, lorsque je l’ai rencontrée, était-elle en compagnie de Bram Johnson ? Cela, j’ai soif de l’apprendre de toi. Puisque tu comprends ce qu’elle dit, tu dois être renseigné…

— Ils prennent leurs dernières dispositions pour le combat, interrompit Olaf, sans répondre tout d’abord aux questions de Philip. Ils mijotent quelque projet infernal. Regarde ces petits groupes qui se forment. En voici qui arrivent avec d’énormes troncs d’arbres. Tandis qu’une partie d’entre eux demeurera à l’abri derrière la crête, les autres vont se ruer vers la cabane. Les troncs d’arbres serviront de béliers. »